Mise à l’eau à Sainte-Marine. Le moteur démarre au quart de tour mais j’ai quelques doutes sur l’évacuation de l’eau à l’échappement, le débit me semble faible. Pourtant le moteur ne chauffe pas, tout semble normal. Je fais route vers l’Île Tudy où se trouve mon mouillage et où il est prévu de mettre le mât en place avec l’aide du voilier appartenant à l’employé de la société d’hivernage le lendemain.
Je fais donc route tranquillement et j’arrive à l’embouchure de l’Odet quand mon regard se pose à l’intérieur de la cabine : Il y a dix centimètres d’eau au-dessus des planchers ! Je pense tout de suite à un problème d’étanchéité au niveau des passe-coques des wc dont j’ai fait changer toutes les vannes pendant l’hivernage ou du sondeur et loch nouvellement posés, mais l’eau ne vient pas de là, le travail a été parfaitement réalisé. Cette eau a d’ailleurs une odeur forte de gasoil… J’ai fait demi-tour et j’arrive en vue des pontons de Sainte-Marine, l’eau continue à monter à bord et pour couronner le tout le moteur cale. Je dérive dans l’Odet en panne de moteur et sans mât…
Je hèle le gars sur la barque du service de rade qui passait heureusement par là pour me prendre en remorque. Bizarrement, depuis que le moteur s’est arrêté, l’eau a cessé de monter à bord. Une fois bien amarré à un ponton, on examine tout ça calmement : L’eau dans le bateau provenait d’une durite d’échappement qui avait lâché à cause d’un gros bouchon de sédiments à l’entrée de l’échappement. Le moteur refroidissait bien mais au lieu de rejeter l’eau à l’extérieur, il la rejetait dans le bateau… Bon, panne numéro un résolue. Mais pourquoi le moteur a-t’ il calé ? Un examen du filtre de décantation nous apprendra rapidement que le réservoir est rempli de bactéries et que tout le circuit est bouché. En attendant de voir ça, j’écope… j’écope…