Petit matin calme et ensoleillé. Nous décidons de changer de mouillage pour aller nous abriter derrière Fort Cigogne. Au menu à midi nous avons de la daurade et du bar, tout frais pêché au filet, avec d’autres araignées, tourteaux et étrilles. Promenade digestive en face sur l’île du Loc’h, pendant que les gosses se baignent à la plage dans une eau « qu’elle est bonne une fois qu’on est dedans », je décide de me dégourdir les jambes en faisant le tour de l’île, caméra en bandoulière.  Il y a des goélands partout avec leurs petits nés en début d’été. Retour sur le Moody pour le traditionnel apéro, araignées, tourteaux et saucisses-merguez… De ce côté de Fort Cigogne le coucher de soleil n’est pas aussi joli car il se couche derrière l’île de Drennec, mais… « C’est beau ! » quand même. La dernière nuit sera moins agitée que les précédentes, il y a moins de vent et nous sommes abrités de la houle par Fort Cigogne.

Edmond part seul relever son filet, moi je fais une grasse matinée pour récupérer un peu de la nuit agitée. Le vent s’est calmé, le soleil brille. Midi, l’heure de l’apéro, ma mère a préparé des filets de bar et de mulet à la poêle avec des petites tomates des oignons, du vin blanc… C’est bon ! Sans oublier les tourteaux et les araignées mayonnaise en entrée. Après-midi mécanique à bord du Sangria avec mon beau-frère, toujours pour mon problème d’alternateur. Démontage, changement du régulateur avec celui de l’ancien, remontage, rien, toujours pas de charge sur les batteries. Va falloir être économe sur l’électricité. Ce soir au menu nous avons du magret de canard, sauce foie gras… Faut pas se laisser dépérir ! Encore un coucher de soleil, « C’est beau »… Le vent nous fait le même coup que la nuit dernière en se levant vers minuit, nuit encore très inconfortable.

Toujours du soleil, une mer d’huile, pas un brin de vent. Nous partons relever le filet : Un bar et un lieu de bonne taille qui finiront dans nos assiettes et de nombreuses vieilles qui serviront d’appât dans les casiers. A midi, après le traditionnel apéro nous nous régalons de… lotte à l’armoricaine… pêchée chez Leclerc par ma maman qui avait prévu le cas où les pêcheurs seraient revenus bredouilles ! Après-midi farniente à bord pour moi, à la plage pour les touristes parisiens qui supportent l’eau froide. « Elle est bonne une fois qu’on est dedans », me dit la frangine. Je la crois sur parole, je n’irai pas vérifier. Soirée crêpes à bord du Moody, complète jambon, complète andouille, et même pour le dessert une chocolat-banane avec, s’il-vous-plait, de la chantilly.

Re-admirage du coucher de soleil : « C’est beau, et c’est comme ça tous les jours ? ». Un vent de nord se lève en milieu de nuit, avec une grosse houle qui secoue le bateau jusqu’au petit matin, pas très confortable.

Météo ensoleillée. Départ vers 10h00 pour les Glénan. Je pars de l’Île Tudy avec mon Sangria tandis que le Moody d’Edmond part de Gouesnarc’h, lesté de ma sœur avec deux de ses enfants et de la demie tonne de victuailles que ma mère compte nous voir manger à bord pendant ces cinq jours. Nous faisons escale aux Moutons pour le pique-nique vers midi avant de rejoindre les Glénan ou nous mouillons au pied de Fort Cigogne. Le trajet vers les Moutons s’est fait au moteur, à peine aidé d’une brise asthmatique dans la grand-voile. Un peu plus de vent en début d’après-midi nous amène à petite allure toutes voiles dehors jusqu’aux Glénan. L’ancre est bien accrochée par moins de quatre mètres de fond dans une eau transparente, hormis sa température, on pourrait se croire aux Caraïbes. Je sirote tranquillement une bière en admirant les bancs de petits poissons qui se faufilent entre les laminaires. Edmond, quand à lui, a déjà chargé ses casiers et son filet dans son annexe et s’en va les poser vers l’île de Drennec. Apéro et repas gastronomique le soir à bord du Moody, admirage du coucher de soleil : « C’est beau », comme disait Coluche. Nuit calme.

Météo correcte, j’arrive sur le bateau en matinée pour monter un ampèremètre sur l’alternateur et fixer ma tablette avant de partir faire une balade. Perçage du trou pour l’ampèremètre à la scie cloche, je vide les deux batteries de ma perceuse avant de finir le trou au couteau de plongée et au marteau : ils construisaient costaud dans le temps ! Je m’occupe ensuite de fixer la tablette, j’ouvre le coffre en dessous car il va falloir raccourcir le couvercle pour pouvoir l’ouvrir tablette rabattue et…

Les emmerdes continuent : le coffre est rempli d’eau ! Eau claire, je goûte, c’est de l’eau douce : Ma vache à eau qui fuit… faut dire qu’elle avait à peu près l’âge du bateau (1976). Je fini de vider le peu d’eau qui reste dedans avec la pompe de l’évier et j’écope le reste dans le coffre qui heureusement ne contenait rien qui craigne l’eau. Balade annulée, je file chez le seul ship du coin ouvert le lundi et je lui laisse un biffeton de 100€ et quelques en échange d’une vache neuve. Retour au bateau, pose de la belle vache neuve, coup de bol les embouts correspondent, pas besoin de changer la tuyauterie.

Demain beau temps prévu, départ pour une semaine aux Glénan, ça va faire du bien !

Edmond a mis son Moody 33 sur la cale de carénage à Sainte-Marine avec la marée haute vers 7h00 du matin. On le rejoint à 10h00 pour l’aider à nettoyer la coque et passer l’antifouling. On a de la chance, les gros nuages passent au-dessus de nous sans averses… ou presque, un gros grain passe en 10 minutes vers 14h00. Rigolo de voir les touristes attablés en terrasse dans le resto du port rentrer précipitamment à l’abri en abandonnant leurs pizzas dans leurs assiettes sous l’averse !

Gros nuages gris, pluies intermittentes, vent… Pas encore au top la météo. Marre de la mécanique, j’reste au dodo.

Encore beaucoup de vent, une mer formée et quelques averses. Je passe la deuxième couche de vernis sur ma tablette. Test de l’alternateur de remplacement avec Edmond, ça n’a pas l’air bon non plus. Demain pose d’un ampèremètre et réfection du circuit du « témoin de charge »… Je file chez Norauto acheter des cosses et du fil électrique.

Météo alternance d’averses et d’éclaircies, avec pas mal de vent. Je vais à Casto à Quimper chercher du bois et des charnières pour me fabriquer une petite tablette rabattable près de l’évier. Moins de pluie l’après-midi, ce qui me permet de faire la découpe et le vernis en terrasse.

Météo grisaille et pluie. Je passe à Tréguennec chez ma grand-mère, où j’ai entreposé un vieux YS8 pour pièces, récupérer l’alternateur. Je passe ensuite l’après-midi à l’abri des averses dans le bateau à me battre avec la mécanique et les boulons rouillés pour effectuer l’échange de l’alternateur. Vive le WD40 !